Le petit ouvrage fortifié occupe un étroit plateau de crête compris entre deux coteaux boisés dévalant en forte pente, à l’est comme à l’ouest, vers la Semois.

Des fossés, au nord et au sud, profonds de 0,80 m environ, isolent une plateforme carrée, entourée de remparts de terre, délimitant un espace intérieur de près de 25 m2. Peu de traces d’aménagements ou de constructions subsistent à l’intérieur du fortin. Au centre, un foyer rectangulaire de 1,40 m sur 1,15 m, est tapissé de fines plaquettes de schiste posées sur chant irrégulièrement et entouré d’une bordure de dallettes plus longues, disposées avec soin. Des grandes dalles posées à plat entouraient cet âtre rudimentaire.

La redoute a pu être localisée par plusieurs documents d’archives dont le plus ancien connu est le rapport daté du 24 février 1697, de Guillin, ingénieur du roi Louis XIV : « La troisième carte qui est depuis Florenville jusque Bouillon » indique au nord d’Azy, à l’endroit où la Semois forme un méandre à base rétrécie, un cercle pointé avec la mention :     « Poste de Gréa ».

Le mémoire de cet ingénieur permet de reconstituer aisément l’aspect général de ces postes éphémères. Ce sont toujours d’après lui des redoutes « maçonnées de terre, avec une enceinte de palissades, un fossé et un petit pont-levis… ».

Dans le « Traité de la fortification de campagne par le maréchal Vauban » daté de 1705, d’autres descriptions significatives : « on doit aussi armer ces redoutes d’une palissade sur la berne et leur faire une ou deux grandes huttes en dedans pour servir de corps de garde… ». Un autre « Mémoire concernant la frontière de la Meuse… », écrit en 1745, ajoute pourtant « … ces redoutes ne sont bonnes qu’autant qu’elles sont construites solidement en maçonnerie, bien crénelées avec machicoulis et mur d’enceinte… ».

Elle fait partie de la ligne de défense de la Semois, époque Louis XIV – 1697.

Texte résumé par I. Tellier. Fiche n° 93.14. Photos : A. Matthys et P. Gillet. Pour en savoir plus : MATTHYS A., 1987. La redoute de Gréa à Azy (Chassepierre). In : LAMBERT G., dir., Archéologie entre Semois et Chiers, cat. expo. du Musée Gaumais, octobre-décembre 1987, Virton, Musson, Florenville, Crédit Communal, p. 263-265.

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Fait partie de la ligne défensive des redoutes sur la Semois.