La redoute des Mauleûs

Temps modernes

Isolée au milieu de la forêt de Sainte-Cécile, la redoute est située au bord d’une terrasse dominant la Semois.
Le fortin, de plan légèrement trapézoïdal, montre encore ses remparts de terre bien conservés et ses fossés. Trois étapes de construction ont été déterminées par les fouilles.

Dans un premier temps, une petite hutte est élevée en matériaux périssables : bois et terre. Rudimentaire, elle se réduisait à une seule pièce de 5,50 m sur 6,50 m, accessible par une entrée située à l’ouest. Ce premier fortin ne possédait pas de système défensif.

A une époque indéterminée, cette construction sommaire est détruite dans un incendie. A la suite de cet événement, le site est réaménagé. L’abri est protégé du côté le plus exposé aux intempéries, par un muret de schiste maçonné à la terre, en réduisant la surface intérieure habitable. Une nouvelle porte, décentrée par rapport à la première, remplace l’ancienne ouverture. Ensuite, un fossé est creusé tout autour du bâtiment pour lui donner un caractère de fortification plus affirmé. Les déblais sont rejetés contre les parois de la hutte.

Enfin, l’habitat est à nouveau modifié, mais sans affecter les fossés ni les remparts. L’ancienne porte est obstruée par un muret de schiste et reçoit une nouvelle fonction : elle servira de contrefeu au nouveau foyer établi sur un dallage de schiste. Il est probable que l’entrée s’effectue dès lors au nord.

La redoute des Mauleûs figure sur une liste de 1706-1707 reprenant les « vingt-huit redoutes sur la Semois… ». Toutes ces fortifications font partie d’une ligne militaire installée par les armées de Louis XIV en 1690, complétée en 1697. Abandonnée pendant une courte période de paix, la ligne est rétablie entre 1701 et 1713. Un état des redoutes rédigé le 22 avril 1697 précise même, pour le « Poste de Mauleu », l’effectif que l’intendance militaire devait fournir ainsi que la communauté d’origine des recrues : « Messincourt, intendance de Metz, trois hommes; Sapogne…, deux hommes; Lamoigly… deux hommes; Aulne… un homme », soit une petite garnison de douze hommes au total.

Elle fait partie de la ligne de défense de la Semois, époque Louis XIV – 1697.

Texte résumé par I. Tellier. Fiche n° 92.27. Photos : A. Matthys et P. Gillet. Pour en savoir plus : MATTHYS A., 1975. La redoute des Mauleûs à Sainte-Cécile. In : Conspectus MCMLXXV, Bruxelles, (Archaeologia Belgica, 177), p. 76-80.

Ce site a été entretenu par l’ASBL S.A.S. jusqu’en 2020.

Fait partie de la ligne défensive des redoutes sur la Semois.

Reconstitution

Le site en images

Accès et localisation

 Possibilité de combiner avec la balade 8 au départ du parking Le Beau Chêneau (n884).

Site facile d’accès.

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Recommandations

 Si vous vous rendez sur place,

vous serez sur un site archéologique ou historique,

merci de respecter les lieux et de ne pas laisser de traces de votre passage.

FOUILLES INTERDITES

L’activité de détection qui implique la modification du sol ou le prélèvement d’objets doit faire l’objet d’une demande d’autorisation octroyée par l’Agence wallonne du Patrimoine (Code wallon du Patrimoine, art. 34, R.34-1 à R.34-7 et AM.34-7).