Ce site classé (02.12.1959) présente une remarquable continuité d’occupation de l’Âge du Fer au Moyen Âge.

Situé à l’extrémité sud-ouest du plateau de Buzenol, le promontoire où fut aménagé le refuge est entouré sur trois côtés de vallons profonds constituant des défenses naturelles. Le flanc nord, le plus exposé, a reçu un fossé comme défense supplémentaire (éperon barré) (1). Un rempart (2) cerne la totalité de l’éperon délimitant une surface de 2,50 hectares.

L’enceinte était constituée d’une levée de terre, s’appuyant contre une palissade formée de pieux de bois. Dans un deuxième temps, ce remblai est partiellement nivelé et la palissade enlevée et remplacée par une succession de murs soutenant des terrasses. Dans la troisième phase, le rempart primitif est recouvert d’un radier de poutres carbonisées avec, vers l’extérieur, un conglomérat de pierres vitrifiées par la chaleur ; le tout étant retenu par de nouveaux murs de soutènement. L’entrée de la forteresse se situe sur le côté est : les deux extrémités du rempart s’éloignent pour former un passage large de 5 m (3).

Le rempart de Buzenol-Montauban peut être comparé aux retranchements voisins comme celui d’Ethe-Châtelet. Cependant, la troisième période avec les conglomérats de pierres soudées rappelle certaines enceintes vitrifiées d’Ecosse ou d’Europe Centrale. Cette vitrification n’est pas un accident, elle provient d’un feu intentionnel  destiné à consolider la muraille bâtie sans mortier.

Buzenol-Montauban en est le seul exemple connu à ce jour en Belgique.

Le complexe apparait comme un refuge temporaire pour les habitants des environs durant la période turbulente des guerres tribales des IIIe et IIe siècles avant notre ère.

Texte résumé par I. Tellier. Fiche 92.17. Photos : J. Mertens et G. Focant. Pour en savoir plus : MERTENS J., 1954. Le refuge antique de Montauban-Buzenal, Bruxelles, (Archaeologia Belgica, 16).

Ce site a été entretenu par l’ASBL S.A.S. jusqu’en 2020.