Le cimetière de Mortehan

Temps modernes

Le cimetière de Mortehan, désaffecté depuis 1899 (monuments et site classés 20-11-1972), est situé sur la rive gauche de la Semois, à l’arrière de l’église actuelle. Il est ceinturé d’un muret en pierres de schiste sur trois côtés.

Le cimetière recouvre en partie une autre aire d’ensevelissement qui entourait une église antérieure aujourd’hui disparue. Celle-ci se situait en partie dans le lit de la Semois actuel. Ceci est attesté par la « Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens levée à l’initiative du comte de Ferraris en 1771-1778 » où l’église et son cimetière y sont bien visibles. La Semois traversait la plaine devant Mortehan en ligne droite ; actuellement, elle effectue une courbe à l’endroit où se trouvait le lieu de culte. En changeant de cours, elle a détruit l’église et une bonne partie de son cimetière.

L’église disparue, dédiée à saint Hubert, portait sur l’imposte de la porte d’entrée le millésime 1634. C’était une filiale de Sainte-Cécile, dépendant du décanat d’Yvoix-Carignan. A la suite de la disparition de l’église encore présente sur le cadastre français de 1812, le cimetière fut réaménagé sur les restes du précédent et rehaussé d’environ un mètre. Quant à la nouvelle église, elle fut construite en 1840.

Les croix et stèles funéraires sculptées et gravées dans du schiste datent pour la plupart du XIXe siècle. Elles sont chargées de symboles et de significations. La croix symbolise l’histoire de la Passion du Christ et du Salut de l’Humanité. Le crâne et les tibias croisés sont les emblèmes de la Mort. La faucille et la faux coupent et récoltent le blé et par analogie, les hommes moissonnent. Le cierge dans le chandelier est le symbole de Lumière. La couronne désigne la supériorité, la gloire, le pouvoir et la royauté mais aussi la promesse de la vie immortelle…

Le cimetière de Mortehan a fait l’objet d’une remise en valeur durant l’été 1993 : nettoyage, restauration et entretien des croix et stèles funéraires dans leur cadre originel herbager. A cette occasion, une croix en calcaire bajocien de 16(7?)6 fut mise au jour, elle appartient probablement au cimetière de l’église disparue.

Texte rédigé par I. Tellier. Fiche 93.20. Photos : I. Tellier, P. Gillet et G. Focant.

Ce site a été entretenu par l’ASBL S.A.S. jusqu’en 2020.

Le site en images

Accès et localisation

Possibilité de combiner avec la balade BX08 au départ de la maison de village de Cugnon.

Site facile d’accès.

Recommandations

 Si vous vous rendez sur place,

vous serez sur un site archéologique ou historique,

merci de respecter les lieux et de ne pas laisser de traces de votre passage.

FOUILLES INTERDITES

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