Le château de Liresse

Moyen Âge

A l’endroit où le ruisseau de Mogimont se jette dans la Liresse, se dresse un éperon rocheux couronné autrefois d’un château fortifié. Le promontoire est protégé naturellement à l’est, à l’ouest et au nord par des flancs abrupts.

Le point le plus haut du plateau, au nord, sert d’assise au donjon (1) dominant les remparts. Ce donjon a un plan ovale de 26 m sur 13,50 m. Les murs, élevés en schiste, atteignent encore à certains endroits une hauteur de 4 m. Ils sont d’une épaisseur imposante de 2,50 à 3 m. Un plancher était indispensable pour réduire les dénivellations et irrégularités du sol, à l’intérieur du bâtiment. Au centre de celui-ci, s’ouvrait un puits rectangulaire de 11,93 m de profondeur (2). Le mur nord de la construction conserve encore une meurtrière. L’ensemble de l’éperon est ceinturé de remparts délimitant la cour du château, longue de 98 m. Cette enceinte est conservée parfois jusqu’à 4,60 m de haut.

L’entrée de la fortification (3) fut aménagée en deux temps. A l’origine, il s’agissait d’un simple passage large de 1,50 m, sous un porche de bois dont on n’a retrouvé que les trous de pieux. Ensuite, des murs forment un couloir d’entrée, couvert par une voûte et barré par une porte dont on peut encore apercevoir les emplacements des chambranles.

Le chemin d’accès, aménagé à partir de la vallée au nord, arrivait au nord-est à la porte d’entrée de l’enceinte. On accède actuellement au site par le sud, par un chemin récent qui dessert la chapelle Notre-Dame de Liresse, construite au XIXe siècle.

La mention la plus ancienne du château apparaît dans un texte d’archives de l’abbaye de Saint-Hubert, datant de la seconde moitié du XIe siècle.
L’éventail du matériel archéologique retrouvé est peu étendu mais néanmoins intéressant : débris de poterie fabriquée à Schinveld-Brunssum (Pays-Bas) et à Ardenne (1050-1175) ainsi qu’un fragment d’épée, une pointe de flèche et des forces ou ciseaux. Ces objets confirment la datation donnée par les textes.

Texte résumé par I. Tellier. Pour en savoir plus : MATTHYS A., 1991. Les fortifications du 11e siècle entre Lesse et Semois. In : BÖHME H.W., édit., Burgen der Salierzeit,l, Sigmaringen, Jan Thorbecke Verlag, (Rômisch-Germa-nisches Zentralmuseum, Forschungsinstitut für Vor-und Frühgeschichte, Mono-graphien, 25), p. 225-280.

https://oar.onroerenderfgoed.be/publicaties/ARBE/238/ARBE238-014.pdf (conspectus 1980)

https://oar.onroerenderfgoed.be/publicaties/ARBE/247/ARBE247-026.pdf (conspectus 1981)

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Le site en images

Accès et localisation

La balade BN03 de 4 km au départ de l’église de Vivy passe à proximité de ce site.

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Recommandations

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FOUILLES INTERDITES

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